La ventilation

Le saviez vous ?

L’air intérieur est jusqu’à 8 fois plus pollué que l’air extérieur*

– 30% des personnes, nées après 1980, sont cliniquement allergiques**


– 40% des logements sont contaminés par des moisissures*

*Observatoire de la qualité de l’air intérieur ** GINA, global initiative for asthma,2008

Une obligation légale pour tous les logements neufs

En raison de son importance pour la santé et la sécurité des habitants, l’aération des logements individuels et collectifs est obligatoire : des textes de loi en vigueur depuis 1955 et 1958 imposent un système de ventilation pièce par pièce pour tout local à usage d’habitation. L’arrêté du 22 octobre 1969 impose la généralisation d’un système de ventilation permanent dans les logements. Ces textes autorisent le recours à la ventilation naturelle ou à la ventilation mécanique contrôlée (VMC). L’arrêté du 24 mars 1982 fixe des débits d’air à respecter en fonction de la taille de l’habitation. Les solutions de ventilation doivent évacuer l’air depuis des entrées d’air placées dans les pièces principales de la maison jusqu’à des sorties d’air situées dans des pièces de service. La dernière réglementation thermique, RT2012, préconise la ventilation simple flux hygroréglable et la VMC double flux comme les solutions les plus adaptées pour préserver l’efficacité énergétique du bâtiment.

Article 1er (extrait)
– L’aération doit être générale et permanente. 
– La circulation d’air doit pouvoir se faire par des entrées d’air dans les pièces 
  principales et sorties d’air dans les pièces de services.

réglementation thermique, RT2012

Les systèmes de ventilation mécanique

La ventilation à simple flux

Le système de ventilation à simple flux est le plus utilisé actuellement. Il comporte des bouches d’extraction autoréglables reliées à un moteur. Ce dernier assure l’extraction de l’air chargé d’humidité provenant de l’intérieur de l’habitation. L’alimentation en air extérieur se fait la plupart du temps grâce à des entrées d’air situées sur les fenêtres. Peu onéreuse et facile à installer, la VMC simple flux fonctionne en continu et peut provoquer des courants d’air. Elle est parfois un peu bruyante et occasionne des déperditions de chauffage.

Fonctionnement VMC simple flux
Fonctionnement VMC simple flux

La VMC hygroréglable

La VMC hygroréglable règle son débit d’air en fonction de l’hygrométrie de son environnement. Les déperditions d’énergie sont ainsi moins importantes qu’en utilisant une VMC simple flux classique, car le flux d’air est ajusté en permanence. Il existe 2 types de VMC hygroréglables :

  • La VMC hygro de type A : seules ses bouches d’aération s’ajustent au taux d’humidité. Ses entrées d’air sont semblables à celles d’une VMC classique à simple flux. L’apport d’air est donc constant même si l’extraction d’air est régulée.
  • La VMC hygro de type B : à la différence de celle de type A, ses entrées d’air sont également hygroréglables permettant une régulation plus performante de son débit. Les déperditions thermiques sont aussi plus faibles.
La VMC hygroréglable
La VMC hygroréglable

La ventilation à double flux

La ventilation à double flux est constituée de deux réseaux de circulation d’air. Elle ne comporte pas plusieurs entrées d’air disposées dans les pièces principales, mais une seule, installée généralement dans les combles. Son grand avantage est de permettre de récupérer les calories de l’air vicié au moyen d’un échangeur thermique, sans que les deux circuits ne se mélangent, afin de réchauffer l’air frais arrivant de l’extérieur. Ainsi, elle permet d’éviter tout courant d’air et de limiter les déperditions d’énergie dans le logement. La VMC double flux est un système plus complexe à installer et plus encombrant. Son débit d’air peut être ajusté pour chaque pièce, afin d’assurer une efficacité maximale. Dotée d’un système inversé, elle peut aussi rafraîchir un logement en été. Elle est très souvent hygroréglable.

La ventilation à double flux
La ventilation à double flux
La ventilation à double flux
La ventilation à double flux

La VMC double flux thermodynamique

Actuellement l’un des systèmes les plus intéressants sur le marché, la VMC thermodynamique est l’association d’une VMC double flux avec une pompe à chaleur géothermique. Elle permet de bénéficier d’une aération efficace, ainsi que d’un un système de chauffage, car elle restitue les calories récupérées dans le sol pour chauffer la maison. Elle est réversible et peut aussi rafraîchir le logement en été. Cette solution utilisant une énergie renouvelable et gratuite suffit dans certains cas à chauffer jusqu’à 90 % une maison passive.

La VMI ou ventilation mécanique par insufflation

La VMI ou ventilation mécanique par Insufflation inverse le principe de fonctionnement de la VMC. Plutôt que d’aspirer l’air frais, elle le projette vers l’intérieur de l’habitation, tout en le filtrant et en le préchauffant. Elle ne nécessite pas de passage de gaines, ce qui est un avantage en rénovation lorsque de gros travaux ne sont pas envisageables. Elle convient particulièrement aux personnes sensibles aux allergies, car elle assèche l’air trop humide en le préchauffant et elle contient des filtres très performants. En revanche elle est un peu plus chère que les autres systèmes et encore peu répandue.

La VMC gaz

Ce type de ventilation existe surtout dans les logements collectifs, chauffés avec un ancien modèle de chaudière à gaz. Le fonctionnement de la VMC gaz ressemble à celui de la VMC simple flux. Cependant, elle évacue également les gaz de combustion issus d’un chauffe-eau au gaz ou d’une chaudière. Son utilisation est soumise à une réglementation très stricte et, raccordée à la chaudière, elle peut stopper son activité en cas de problème au niveau de l’extracteur d’air.

La VMR : ventilation mécanique répartie

La ventilation mécanique répartie fonctionne comme une VMC : elle comporte des entrées d’air disposées en haut des ouvertures du logement. Mais à l’inverse des systèmes de VMC, elle extrait l’air à partir d’aérateurs indépendants, situés dans chaque pièce. Ce dispositif est à réserver à des logements anciens, dans lequel passer des gaines demanderait des travaux trop importants. Elle ne respecte pas les préconisations actuelles en matière d’économies d’énergie.

Installer un système de ventilation pour sa maison

Le coût des équipements varie selon le type de modèle choisi. Ces systèmes de ventilation demandent des travaux d’une durée et d’un coût variables selon la complexité de l’installation. Pour mettre en place une VMC à double flux notamment, faire appel à une équipe de professionnels certifiés RGE est recommandé. Pour vous aider à financer l’installation d’un système de ventilation efficace dans le cadre de travaux de rénovation énergétique, des aides de l’État sont accessibles, si la solution choisie vous permet d’améliorer l’efficacité énergétique de votre logement.